J'ai besoin d'intimité. Non pas parce que mes actions sont douteuses, mais parce que votre jugement et vos intentions le sont.
5138 links
Le design des interfaces des services numériques nous affecte tous, car nous dépendons des choix faits par les designers, de ce qui est représenté, et par extension de ce qui ne l’est pas.
Dès lors qu’il s’agit de traiter et d’exploiter des données qui nous concernent, le design des interfaces et la manière dont celles-ci nous permettent de prendre des décisions en conscience doit être considéré comme un point central.
L’interface est bien devenue le premier objet de médiation entre la loi, les droits et les individus.
Le LINC (Laboratoire d'Innovation Numérique de la CNIL) explore dans ce cahier les usages du design tels qu’ils ont cours aujourd’hui dans la conception des services numériques, afin d’en comprendre les usages positifs comme négatifs pour chacun d’entre nous.
À l’instar des questions juridiques et techniques, le design des interfaces doit désormais être au centre des préoccupations du régulateur, tout comme il est déjà au cœur des relations entre les individus et les fournisseurs de services. C’est l’un des enjeux de ce cahier qui propose également des pistes de recommandation pour permettre aux professionnels d’échanger sur leurs pratiques respectives et de co-construire un design éthique de la vie privée.
Des tutoriels sur l'ergonomie d'applications.
Plus une interface a d'options sur un même affichage, moins il y a de chances que celles-ci soient utilisées ou même vues.
Je m'explique. Nous utilisons, au boulot, un logiciel qui permet, entre autres choses, d'éditer des courriers. Ce logiciel, que je n'ai pas développé, est interfacé avec word office. Pour que vous compreniez-mieux, c'est comme si word était dans une iframe. Le progiciel entoure donc l'interface de word avec la sienne propre, assez minimaliste.
Il y a un formulaire en haut de page (pour choisir la personne qui rédige, contrôle, valide etc... le courrier) et des options en bas de page (principalement des boutons pour enregistrer, signer, approuver...).
Malgré cette interface minimaliste, il arrive que l'utilisateur se sente submergé par toutes ces options et finisse par ne plus les lire ni les voir.
J'en veux comme exemple ce qui est arrivé ce matin : une secrétaire m'appelle car il y a un "bug" à l'impression. A chaque validation du courrier, un exemplaire est imprimé. Elle a demandé à ses collègues : elles ne comprennent pas pourquoi le courrier est imprimé et disent toutes en cœur qu'il s'agit bien d'un bug, c'est sûr !
Avant d'ouvrir un ticket auprès de l'éditeur, je me déplace et lui demande de me montrer quelles étapes elle a suivies.
Elle ouvre donc un courrier et se retrouve sur la page d'édition.
Avant de valider le courrier, je lui demande de me lire tout ce qu'elle voit à l'écran (formulaire, bouton, cases à cocher).
Et comme par magie, toute l'interface du progiciel est ignorée. Comme si elle n'existait pas.
Je demande à une de ses collègues au hasard : même constat.
Le fameux bug était en fait une case à cocher "imprimer à l'approbation" qui était cochée : les secrétaires ne la voyaient tout bonnement pas, alors qu'elle est placée au milieu du bas de page, à côté du bouton "ok" d'enregistrement.
Le contenu du courrier et l'interface de word les empêchaient inconsciemment de voir tout le bas de page, pourtant bien affiché à l'écran.
Je comprends mieux le succès des interfaces d'apple et google et le décalage qu'il peut y avoir entre un programmeur et un utilisateur.
Pour conclure, faites simple, le plus simple possible car toutes les options, aussi puissantes soient-elles seront mal ou non utilisées par une majorité d'utilisateurs.
Tutoriel sur comment choisir un bon contraste.