J'ai besoin d'intimité. Non pas parce que mes actions sont douteuses, mais parce que votre jugement et vos intentions le sont.
5174 links
Vous pouvez sauter votre rendez-vous chez le médecin. Vous pouvez enlever votre montre intelligente. Mais vous ne pouvez pas arrêter d’aller aux toilettes.
Certes. Mais on n'est pas obligé d'installer ça chez soi...
Voici un avenir dans lequel nos maisons ne seront plus exclusivement nos domiciles personnels, mais aussi, par le truchement d’une connexion numérique à haut débit, nos écoles, nos cabinets médicaux, nos salles de gym et, si l’État en décide ainsi, nos prisons. Bien sûr, pour beaucoup d’entre nous, ces mêmes maisons étaient déjà en train de devenir nos lieux de travail (pratiquement 24 h/24) et de divertissement avant la pandémie, et la surveillance des détenus « en milieu ouvert » était déjà en plein essor. Mais dans ce futur qui se construit à la hâte, toutes ces tendances pourraient connaître une accélération fulgurante.
Dans son avis, la CNIL a notamment attiré l’attention sur :
- les risques liés aux conditions de démarrage anticipé de la solution technique dans un contexte où la Plateforme de données de santé a dû accomplir en quelques semaines des opérations, dont certaines structurantes, pour garantir la sécurité des données traitées qui étaient prévues pour s’étaler sur plusieurs mois.
- les éventuels risques matériels et juridiques en matière d’accès direct par les autorités de pays tiers.
Ce texte a été publié au sein de l’œuvre collective "Résistons ensemble, pour que renaissent des jours heureux", (Télécharger au format epub et PDF) qui vise à faire le point sur la situation politique actuelle et à mettre en avant des propositions pour une société plus juste. Benoît Piédallu, membrt
Après plusieurs semaines de teasing, encore plus fort que la saison 3 de Dynastie, l’Assemblée nationale a enfin débattu de l’application mobile Stop Covid. Retour sur ce débat.
Le moyen le plus simple est de ne pas télécharger cette application qui ne servira à rien mais qui va coûter un "fric de dingue".
En 1968, un philosophe aujourd’hui oublié, Herbert Marcuse, nous mettait en garde : nous ne pourrions bientôt plus critiquer efficacement le capitalisme, parce que nous n’aurions bientôt plus de mots pour le désigner négativement. 30 ans plus tard, le capitalisme s’appelle développement, la domination s’appelle partenariat, l’exploitation s’appelle gestion des ressources humaines, et l’aliénation s’appelle projet. Des mots qui ne permettent plus de penser la réalité, mais simplement de nous y adapter en l’approuvant à l’infini. Des «concepts opérationnels» qui nous font désirer le nouvel esprit du capitalisme, même quand nous pensons naïvement le combattre. Notre langage est doucement fasciste, si l’on veut bien comprendre le fascisme comme l’élimination de la contradiction.
Georges Orwell ne s’était pas trompé de date : nous avons failli avoir en 1984 un «ministères de l’intelligence». Assignés à la positivités, désormais, comme le prévoyait Guy Debord : Tout ce qui est bon apparaît, tout ce qui apparaît est bon....
Ainsi, par exemple, nous sommes tous plus ou moins conscient de l'impérieuse nécessité de nous opposer à la « démarche qualité », s'agissant de l'intervention sociale, culturelle, éducative, ou médico-sociale. Mais à moins d'avoir sérieusement approfondi la question, cette nécessité reste pour le moment au niveau d'une intuition. Il nous semble que quelque chose ne va pas dans cette démarche. Mais comment s’opposer à la « qualité » à moins de passer pour un fou ou un saboteur ? Nous ne le pouvons pas ! A moins de dévoiler le mensonge du langage, nous sommes désormais condamnés à accepter TOUT ce qui se présente sous cette démarche.
La question stratégique qui se pose à nous est donc : « comment nous réapproprier un langage critique » qu’on nous a interdit, volé, maquillé, dont on nous a dépossédé ? De quelle manière ? cela est-il simplement possible, et à quel prix ?
Nous appelons « éducation populaire », ce travail de réappropriation, d’interrogation des évidences, et de reconquête d’une pensée critique.
On pari combien que mediapart et le canard n'auront plus de site au 1er juillet ?
Vincent Lindon Président !!!!
Car, et c'est le point suivant, ces Orwell Tech posent des problèmes de vie privée qui sont au respect des personnes ce que Tchernobyl est au respect de l'environnement et Muriel Pénicaud à la fluidité de la syntaxe.
D'autre part, elles remettent en cause de manière fondamentale l'équité de l'évaluation des connaissances à l'université et fracturent définitivement la question de l'égalité de traitement entre les étudiant(e)s.
Sur Twitter, une consœur a testé le message de prévention suivant qu’elle a affiché en salle d’attente : «La fin du confinement ne signifie pas que la pandémie est terminée. Elle signifie simplement qu’il y a maintenant de la place pour vous en réanimation.» Et quelqu’un a rajouté : «Pour l’instant.»
On est totalement libre... de choisir dans quelle prison on va.
Exactement ça...
Excellent !!!
Les pseudonymes ne sont pas une garantie.
L’informatique doit être au service de chaque citoyen. [. . . ] Elle ne doit porter atteinte ni à l’identité humaine, ni aux droits de l’homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.