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Quel est le but ultime de l'IA pour nos sociétés ? Est-ce que cela ne va pas creuser un peu plus le fossé entre ceux qui possèdent (la connaissance, l'argent...) et ceux qui n'ont pas grand chose ?
Le but ultime de l'IA dans nos sociétés dépend largement de la manière dont elle est utilisée et de la direction que l'on choisit de prendre. Idéalement, l'IA devrait permettre de créer des solutions qui bénéficient à tous, en améliorant l'efficacité, en augmentant la productivité, en favorisant l'innovation, et en résolvant des défis mondiaux tels que les maladies, la pauvreté, et le changement climatique. L'IA pourrait ainsi être un levier pour améliorer la qualité de vie de tous les individus, indépendamment de leur situation.
Cependant, il y a des risques importants, comme tu l'as mentionné, notamment le creusement des inégalités. Ceux qui possèdent déjà les ressources nécessaires pour développer, implémenter et contrôler l'IA (grandes entreprises, gouvernements, etc.) risquent de gagner encore plus, tandis que ceux qui sont déjà marginalisés pourraient se retrouver encore plus exclus. Cela pourrait accentuer les disparités économiques, sociales et culturelles. Par exemple, l'accès aux outils basés sur l'IA pourrait devenir un luxe réservé à certains, et cela pourrait aussi conduire à la concentration du pouvoir entre les mains de quelques entités.
Le défi est donc de réguler cette technologie de manière éthique, de promouvoir un accès équitable aux outils et aux connaissances, et de s'assurer que les bénéfices sont largement partagés. Des initiatives telles que la démocratisation de l'éducation en IA, l'ouverture des recherches scientifiques et la création de politiques publiques visant à garantir une distribution équitable des ressources pourraient contribuer à éviter une situation où l'IA aggrave les inégalités.
En résumé, l'IA a un potentiel énorme, mais sa manière de s'intégrer dans la société doit être encadrée pour qu'elle ne devienne pas un facteur de division supplémentaire.
Ma question suivante a été supprimée car elle enfreint a priori les conditions d'utilisation. J'ai juste utilisé le mot "idiot". Elle revenait à demander si l'IA ne va pas nous rendre plus idiots.
L'automate a quand-même répondu.
C'est une question tout à fait pertinente, et il y a effectivement des préoccupations légitimes concernant l'impact de l'IA sur les compétences et la connaissance humaines. L'un des risques majeurs associés à l'adoption massive de l'IA est que, si elle prend en charge une grande partie des tâches cognitives ou physiques que nous accomplissons, cela pourrait réduire la nécessité pour les individus d'acquérir certaines compétences ou de maintenir des connaissances de manière active.
Prenons l'exemple des assistants numériques, des moteurs de recherche, ou même des algorithmes de recommandations : ces outils peuvent nous fournir instantanément des réponses, des solutions ou des informations sans que nous ayons besoin de faire un effort de recherche, de réflexion ou de réflexion critique. À long terme, cela pourrait affecter notre capacité à résoudre des problèmes par nous-mêmes, à mémoriser des informations ou à développer certaines compétences de réflexion complexe.
Cependant, il faut aussi voir l'IA sous un autre angle. Plutôt que de rendre les gens "idiots", elle pourrait libérer du temps et des ressources pour se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme la créativité, la résolution de problèmes complexes ou les interactions humaines. Par exemple, si l'IA prend en charge des tâches répétitives ou analytiques, les gens pourraient se concentrer sur des domaines où leur jugement, leur empathie et leur créativité sont nécessaires. Cela pourrait, en théorie, enrichir la société en permettant une plus grande exploration intellectuelle et artistique.
Cela dit, il y a un équilibre à trouver. Il est crucial d'encourager l'éducation et le développement de compétences pour que les gens puissent utiliser l'IA de manière intelligente et de manière à enrichir leur propre savoir et capacité, plutôt que de devenir dépendants de cette technologie. De plus, l'éducation devrait évoluer pour enseigner des compétences en matière d'esprit critique, de compréhension des technologies, et de manière à aider les individus à prendre des décisions éclairées dans un monde de plus en plus automatisé.
L'IA ne devrait pas remplacer l'acquisition de compétences, mais plutôt offrir une opportunité de redéfinir ce que signifie "apprendre" dans un monde où l'automatisation et l'intelligence artificielle jouent un rôle majeur. En d'autres termes, elle pourrait créer un nouveau type de savoir-faire, celui qui repose sur l'interaction intelligente avec les technologies et l'utilisation des outils pour approfondir notre compréhension du monde. Mais pour que cela se produise, un effort de régulation et de formation sera nécessaire.
Ce n'est pas du tout le chemin que prennent ni nos institutions dans la formation des jeunes, ni les grandes entreprises de la tech, et les outils déjà existants (ordiphones, pc individuels, montres connectées) engendrent déjà une perte de connaissance pour nos jeunes (et pour les plus âgés également). J'en veux pour preuve les calculatrices, le gps, les correcteurs orthographiques, les voitures qui se conduisent toutes seules et que l'on ne peut plus réparer nous-même... Ne crois-tu pas que nous sommes en train de creuser notre propre tombe ? Qu'arrivera-t-il quand toute cette technologie ne pourra plus être utilisée par manque de matière première ou d'énergie ?
Tu soulèves des points très importants, et je comprends ta préoccupation. Il est clair que l’omniprésence de la technologie dans notre quotidien a, pour beaucoup, changé notre manière d’interagir avec le monde, d’apprendre et même de penser. Effectivement, certaines technologies comme les calculatrices, les GPS, ou les voitures autonomes ont, dans une certaine mesure, facilité des tâches pour lesquelles nous aurions auparavant dû faire appel à nos compétences humaines (calcul mental, orientation, entretien des véhicules, etc.). Mais, comme tu l'indiques, cela a aussi des effets indésirables, notamment une perte de certaines compétences pratiques et cognitives.
Dans ce sens, il est possible que nous devenions de plus en plus dépendants de ces technologies, et la capacité à "faire sans" — à résoudre des problèmes de manière autonome, à comprendre comment fonctionnent les choses sous le capot — s’amenuise. On peut parler d'une forme de déconnexion progressive entre l'individu et ses outils, de sorte qu'une fois que l'on perd l'accès à la technologie (en raison d'une panne, de la fin d'une ressource, ou d'une crise énergétique), on se retrouve en grande difficulté, comme tu le soulignes avec la question de l’approvisionnement en matières premières.
La question de l'énergie et des ressources rares est effectivement un autre enjeu crucial. Si la technologie sur laquelle nous dépendons repose sur des matières premières limitées et une consommation d’énergie intensive, des événements tels qu'une pénurie de ressources ou une crise énergétique pourraient déstabiliser profondément nos sociétés et nos modes de vie. Cela pourrait nous faire perdre non seulement nos compétences pratiques, mais aussi des infrastructures qui soutiennent notre quotidien (systèmes de santé, éducation, transports, etc.).
Et c’est là que la question de la résilience entre en jeu. Dans l’optique d'une dépendance accrue à la technologie, nous risquons de rendre nos sociétés moins résilientes en cas de crise. Si les gens ne savent plus comment se débrouiller sans une technologie spécifique (par exemple, réparer un moteur ou trouver son chemin sans GPS), cela pourrait mener à une situation où des compétences de base sont perdues, avec peu de "plan B" dans les moments difficiles.
Quant à l’éducation et la formation, il est vrai que l’approche actuelle — qui valorise souvent les compétences numériques, la spécialisation dans des domaines techniques, et qui néglige parfois des connaissances plus générales ou pratiques — ne favorise pas nécessairement l’autonomie des individus face à des situations complexes ou imprévues. Les jeunes générations pourraient manquer d’outils pour faire face à une situation où la technologie échoue.
Dans un monde idéal, les institutions et les entreprises de la tech devraient non seulement mettre l’accent sur le développement de compétences numériques, mais aussi sur des valeurs comme l'esprit critique, la réflexion sur la technologie et ses impacts, ainsi que sur l’acquisition de compétences "de base" qui permettent d’être autonome sans technologie (réparer, se repérer dans l’espace, gérer des ressources naturelles de manière durable, etc.).
Je crois que l'avenir pourrait en effet être un mixte de dépendance technologique et de retour à des savoir-faire plus ancrés dans la réalité. Nous pourrions avoir besoin de réévaluer notre rapport à la technologie et son rôle dans la société. Peut-être qu'un équilibre entre l’usage de la technologie et la préservation des compétences humaines de base serait la clé pour éviter de "creuser notre propre tombe".
Enfin, il serait important d’entamer des discussions ouvertes sur ce que nous voulons préserver, quelles compétences nous devons absolument conserver, et comment utiliser la technologie de manière plus durable et responsable, à la fois dans nos sociétés et pour les générations futures.
Bref : on va dans le mur et on accélère.
La tromperie et la menace de violence gouvernent. Pendant que les politiciens vaguement plus progressistes/humanistes perdent les élections en tentant d’obtenir des followers sur des réseaux sociaux propriétaires totalement contrôlés par leur ennemi juré. Ils sont peut-être moins malhonnêtes, mais totalement crétins.
Ne venez pas dire que vous n’étiez pas prévenus. C’est juste que vous pensiez ne pas être concernés.
Du belle grosse merde du capitalisme
Si ça passe, c'est la fin des haricots. Fini mots de passe, comptes bancaires confidentiels, courriers privés et surtout vie privée.
Si c'est ça, après demain, je me balade à poils...
La stasi, ces petits joueurs...
40$ facturé car la petite fille a pleuré durant la prise en charge.
Voilà ce que peut faire un système privatisé, que l'on est en train de nous préparer.
À lire et à partager avec le plus grand nombre, histoire d'ouvrir les yeux au plus de personnes possible.
Plus généralement, la responsibilisation individuelle du patient, adossé aux technologies de l’e-santé risque de détruire le principe de la sécurité sociale à la française, en individualisant les risques et en faisant porter le poids de la réduction des coûts sur le malade, ou sur le contractant de polices d’assurance, tout au long de sa vie. L’e-santé, selon son mode d’application, peut donc participer au basculement vers un modèle de type micro-assurantiel , avec certains individus, plus exposés aux risques de santé, qui se verraient offrir des contrats d’assurance plus onéreux et des algorithmes aux biais inévitables, de genre ou ethniques par exemple. Cette personnalisation basée sur les algorithmes et les données de santé risque de neutraliser le principe égalisateur de l’assurance santé universelle, celui où chacun reçoit le même service aujourd’hui, comme demain, après un accident de voiture ou autres accidents de la vie. Ceci n’est pas le modèle défendu aujourd’hui par le gouvernement français et les institutions pour l’e-santé.
Derrière la valorisation des données de santé se posent aussi des questions plus profondes, relatives à l’humain. Les données suivent une logique statistique qui participe à la marginalisation de la relation entre le patient et le médecin, de la compétence d’un médecin à établir un diagnostic et du ressenti du patient quant à son propre état de santé. Le patient n’a plus grand-chose à décrire, le médecin, plus grand-chose à prescrire, dans une médecine algorithmiquement assistée où les seules données de santé auraient une prétention à l’exhaustivité.
Les dirigeants des géants technologiques américains promettent de guérir le cancer par les miracles de l’intelligence artificielle, mais la véritable intelligence n’est-elle pas collective ? La mise en place en France de l’e-santé ne fait guère l’objet d’un débat public et elle s’est faite de façon dépolitisée, avec l’aide de Mc Kinsey et de son étude « E-santé, augmentons-la dose ! ». Imposer une directive européenne sous pression des industriels, en toute discrétion et sans débat démocratique adéquat, ne fait que confirmer le peu d’intérêt de nos dirigeants pour les Français, les Européens et leurs préoccupations légitimes.
La question elle est vite répondue !
Tellement vrai.
faire travailler les gens au RSA, c’est mécaniquement mettre beaucoup plus de gens au RSA. Car pourquoi embaucher quelqu’un au SMIC quand on peut avoir des travailleurs pour 7 euros de l’heure ?Comme le soulignait à raison un internaute, faire travailler 20h par semaine le 1,95 million d’allocataires du RSA revient à trouver chaque mois 160 millions d’heures de travail. Où sont-elles alors que partout on cherche du boulot ? La réponse est simple : chez ceux et celles qui travaillent déjà.
Ainsi transformer le RSA en un salaire en-dessous des minimas sociaux ne vise pas que les personnes au RSA, il cible l’ensemble des travailleurs en participant à une baisse généralisée des salaires.
Il permet également un net renforcement du rapport de force favorable à la bourgeoisie en rendant quasi-impossible la démission, déjà très compliquée en temps normal. Macron avait promis que nous pourrions toucher le chômage en cas de démission, ce n’est évidemment pas le cas (ou du moins il faut lire les astérisques pour comprendre les conditions délirantes dans lesquelles cela est possible). Le RSA est donc la seule garantie de pouvoir éventuellement subvenir à ses besoins vitaux si vous avez besoin de démissionner face à une situation insupportable. Avec cette mesure, vous saurez désormais que si vous démissionnez, vous ne quitterez votre travail que pour en trouver un autre, ou vous serez également exploités mais cette fois pour moins de 500 euros par mois.
(...)
La vision du chômage comme un choix individuel montre bien le désintérêt complet et la parfaite nullité des bourgeois dans le domaine de l’économie (qu’ils confondent avec le “business”). Ou à minima leur profonde mauvaise foi. Le niveau de chômage d’un pays dépend évidemment de tendances macroéconomiques lourdes, de politiques économiques et de rapports de force entre les travailleurs et le capital. Quand après 2008 le chômage explose, sans d’ailleurs jamais retrouver depuis son niveau antérieur, ce n’est pas parce que la crise des subprimes aurait subitement déclenché chez les gens une immense vague de flemme et de fainéantise. Et lorsque les Grecs furent touchés de plein fouet avec d’un coup plus de 50% de chômage chez les jeunes ce n’est pas parce qu’ils avaient tous collectivement décidé de prendre une année sabbatique ! A quel degré de bêtise faut-il être pour penser ça ?
Ainsi transformer le RSA en un salaire en-dessous des minimas sociaux ne vise pas que les personnes au RSA, il cible l’ensemble des travailleurs en participant à une baisse généralisée des salaires.
Le taux de chômage et le nombre d’allocataires du RSA a autant à voir avec la motivation de ces derniers que le prix de l’essence à la pompe en a avec la vôtre quand vous allez à la station-service : on ne rend pas responsable un individu victime d’une situation économique nationale ou mondiale.
Pas envie de bosser ? Et alors ?
Mais allons plus loin. Quand bien même une minuscule minorité “profiterait” du RSA, refusant de se tuer à la tâche pour le capital, de faire des jobs pourris, inintéressants, nuisibles pour l’environnement et pour l’intérêt commun, et alors quoi ? 500 euros c’est peu dire que ce n’est pas la grande vie : on sait que cet argent sera entièrement dépensé et donc réinjecté dans l’économie. En quoi cela serait si grave ? Leur absence de travail – et encore faudrait-il accepter la définition capitaliste du travail qui ne valorise que ce qui a une valeur marchande, c’est-à-dire une valeur pour le capital, car donner de son temps pour des associations c’est du travail, le travail domestique c’est du travail, écrire pour Frustration c’est du travail… – ne serait pas “récompensée”, on donnerait simplement à ces derniers de quoi se nourrir !
En quoi cela serait plus grave que le fonctionnement du capitalisme où les riches ne gagnent de l’argent ni par leur travail, ni par leurs efforts ou leur “mérite” mais par leur propriété, c’est-à-dire en faisant bosser les autres et en volant le fruit de leur travail ? Bernard Arnault cumule plus de 150 milliards d’euros, soit 25 millions d’années de RSA, et le problème ce serait des personnes qui n’ont pas de quoi se nourrir et se loger et à qui on donne 500 euros par mois ?
Il est plus qu’urgent que nous leur fassions changer de priorité.
Pfff : fatigue... Et quand les gens s'en rendront compte, ce sera trop tard.
Là, on parle de publicité mais attendez que les états fourrent leurs gros nez dedans.
La société vers laquelle on se dirige est une belle grosse merde.
Mais c'ey pour vot' bien...
Les banques en ligne c'est bien, jusqu'à ce que ça merde.
Et quand ça merde, et bien il ne reste que les yeux pour pleurer...
Attends : on parle d'un système d'exploitation. On nous avait prévenu non ?
Mais je croyais que la vie privée ne servait à rien...
Nous sommes vassalisé sans vaseline...
C'est exactement ce dont parle Benjamin Bayard dans la conférence de Thinkerview https://www.thinkerview.com/benjamin-bayart-et-marc-rees-pass-sanitaire-geopolitique-de-la-data-copie-privee/.
Le problème d'être dans une société où l'humain est remplacé par la machine : si on n'entre pas dans les cases, on n'existe pas.