J'ai besoin d'intimité. Non pas parce que mes actions sont douteuses, mais parce que votre jugement et vos intentions le sont.
5138 links
[…] nous n’avons pas envie d’être contrôlables par quelque « Big Brother » que ce soit. Qu’il existe déjà ou que l’on anticipe son émergence, le mieux est sans doute de faire en sorte qu’il ne puisse pas utiliser, contre nous, tous ces merveilleux outils que nous offrent — ou que lui offrent — les technologies numériques. […]
Même si l’on choisit de ne pas les utiliser directement, d’autres le font pour nous. Alors, autant essayer de comprendre ce que ça implique. […]
Face à ces constats, la seule voie praticable semble être de devenir capables d’imaginer et de mettre en place des politiques de sécurité adéquates. Tout l’enjeu de ce guide est de fournir cartes, sextant et boussole à quiconque veut cheminer sur cette route.
Un guide à lire, relire, pratiquer, en solitaire ou à plusieurs, à faire découvrir et à partager… ou comment affiner l’art de la navigation dans les eaux troubles du monde numérique.
[…] nous n’avons pas envie d’être contrôlables par quelque « Big Brother » que ce soit. Qu’il existe déjà ou que l’on anticipe son émergence, le mieux est sans doute de faire en sorte qu’il ne puisse pas utiliser, contre nous, tous ces merveilleux outils que nous offrent — ou que lui offrent — les technologies numériques. […]
Même si l’on choisit de ne pas les utiliser directement, d’autres le font pour nous. Alors, autant essayer de comprendre ce que ça implique. […]
Face à ces constats, la seule voie praticable semble être de devenir capables d’imaginer et de mettre en place des politiques de sécurité adéquates. Tout l’enjeu de ce guide est de fournir cartes, sextant et boussole à quiconque veut cheminer sur cette route.
Un guide à lire, relire, pratiquer, en solitaire ou à plusieurs, à faire découvrir et à partager… ou comment affiner l’art de la navigation dans les eaux troubles du monde numérique.
Analyse pertinente de l'utilisation et de la prédominance d'internet vs le livre papier.
À lire.
Via grolimur
Quelques mots sur la sécurité relative au protocole TCP/IP
Mon prochain achat...
L'histoire d'internet raconté par Julien Goetz, la voix off de Datagueule.
Les sauvegardes :
Bien répondu. Malheureusement, ça ne sera pas repris sur BFM TV pour que la plus grande majorité en prenne conscience...
F.B.I. : Fausse Bonne Idée comme dirait l'autre (d'autant qu'ils veulent introduire la biométrie dans tout ça...)
Sur Medium, l’avocate Jennifer Granick (@granick), directrice des libertés civiles au Centre pour l’internet et la société de Stanford, a retranscrit la présentation qu’elle a livrée à la dernière conférence Black Hat 2015 (video). Une réflexion (de plus) sur la fin de l’internet qui rappelle la désillusion du blogueur iranien Hossein Derakhshan qui a été beaucoup partagé au début de l’été (Six ans après, internet se recroqueville” - voir notamment le commentaire qu’en livraire Olivier Ertzscheid), en plus radical encore.
Pour Granick, l’internet des pionniers est en train de mourir.
“Pour le meilleur ou pour le pire, nous avons priorisé des choses comme la sécurité, la civilité en ligne, l'interface utilisateur, et les intérêts de la propriété intellectuelle plutôt que la liberté et l'ouverture. L'Internet est moins ouvert et plus centralisée. Il est plus réglementé. Et en plus il est moins global et plus divisée. Ces tendances : la centralisation, la réglementation et la mondialisation s’accélèrent. Et elles vont définir l'avenir de notre réseau de communication.
D’ici 20 ans :
• Vous ne saurez plus nécessairement grand chose sur les décisions qui affectent vos droits, comme d’obtenir un prêt, un emploi, ou une voiture qui roule. Tout cela va être décidé par des algorithmes informatiques et aucun humain ne sera vraiment en mesure de comprendre pourquoi.
• L'Internet va devenir beaucoup plus comme la télévision et beaucoup moins comme la conversation mondiale que nous avions envisagé il ya 20 ans.
• Plutôt que d'être renversées, les structures de pouvoir existantes seront renforcées et reproduites, et ce sera particulièrement vrai de la sécurité.
• La conception de la technologie de l'Internet facilite de plus en plus la censure et le contrôle plutôt que les défaire.”
Pour changer de cap, estime l’avocate, nous allons devoir nous confronter à des décisions difficiles. Après être revenu sur son parcours et les espoirs de liberté et d’autonomie que l’internet portait, elle explique que cet échec est lié au fait que notre capacité à connaître, modifier et faire confiance à la technologie que nous utilisons est limitée à la fois par la loi et notre capacité à comprendre les systèmes complexes. La loi empêche de plus en plus de bricoler, de détourner, de contourner, de regarder à l’intérieur des logiciels…
“Sans la liberté de bricoler (tinker), sans le droit de désosser ces produits, nous vivrons dans un monde de boîtes noires opaques. Nous ne saurons pas ce qu'elles font, et nous serons punis si nous regardons furtivement à l’intérieur.”
Or les logiciels seront de plus en plus prédominants dans nos vies. D’ici les 20 prochaines années, ils seront intégrés partout, des réfrigérateurs aux voitures comme aux appareils médicaux. Mais comment dans une Black Box Society (une société de la boîte noire, comme l’appelle le professeur de droit Frank Pasquale) savoir si le résultat produit par ces systèmes est conforme à l’intérêt public ?
Pour l’instant, il y a encore peu de réglementation sur la sécurité logicielle, estime la spécialiste. Mais cela va changer. Dans un monde où les logiciels sont de plus en plus opaques et fermés, omniprésents, la responsabilité logicielle est inévitable et nécessaire. Cela va rendre le code plus cher, plus conservateur, moins innovant.
Nous sommes passés d’un internet de bout en bout (un internet décentralisé, démocratique, neutre, où l’intelligence était à chaque bout pas dans les tuyaux), à un internet de tuyaux intelligents qui permet de nouveaux modèles d’affaires, une qualité et des prix différenciés et qui enferment les gens dans des réseaux propriétaires comme ceux de Facebook, d’Androïd, d’Apple ou de TenCent (la messagerie instantanée chinoise) . Comme le disait Tim Wu, dans ce nouveau cycle, l’internet va finir par devenir l’égal de la télévision. Voici venu le temps de la centralisation, de la réglementation et de la globalisation (”le prochain milliard d'utilisateurs d'internet risque de venir d’un pays sans premier amendement, d’un pays qui ne respecte pas les droits de l’homme, peut-être même d’un pays sans procédure régulière ou sans règle de droit”).
Mais si l’on blâme les entreprises et les gouvernements, il faut aussi faire le mea culpa des utilisateurs, nous, nous qui avons quitté les blogs pour Facebook, nos serveurs de messagerie pour Gmail, cédé aux bienfaits du nuage, cette informatique oligopolistique qui renforce le contrôle, la surveillance et la régulation. La première victime de cette centralisation est la confidentialité, rappelle Jennifer Granick. Et la loi n’a pas réussi à nous protéger de la prolifération de la capture de données.
“Pour avoir une chance de revenir au rêve de la liberté sur Internet, nous devons mettre en œuvre des réformes juridiques pour mettre fin à la suspicion que représente l'espionnage généralisé”. Nous devons protéger nos e-mails et nos données. “Nous devons rejeter totalement les lois secrètes de surveillance, parce que la loi secrète est une abomination dans une démocratie.” Mais allons-nous faire toutes ces choses ?
“La sécurité n’est pas le contraire de la vie privée, rappelle encore l’avocate. Vous pouvez améliorer la sécurité sans porter atteinte à la vie privée - par exemple par le verrouillage des portes d’un poste de pilotage. En fait, la vie privée protège la sécurité. Un militant des droits de l'homme en Syrie ou un homosexuel en Inde ont besoin du respect de leur vie privée pour ne pas être tués. Nous devrions penser la sécurité avec plus de nuances”, que de penser seulement la sécurité au détriment de celle des autres.. Car penser ainsi ne construit pas la sécurité d’un réseau mondial.
Le développement de grands réseaux propriétaires a développé le contrôle et la censure. Le droit d’auteur a toujours été la première cause de censure, mais le développement de la propriété l’étend toujours plus loin. Le problème est que les gens applaudissent quand Google retire des contenus de revenge porn, quand Youtube supprime les vidéos de propagande de Daech, quand Twitter adopte des politiques plus sévères sur les tweets racistes. La censure ne cesse de se renforcer : “en faisant pression sur les plates-formes et les intermédiaires, les gouvernements peuvent contrôler indirectement ce que nous disons ce que nous vivons”. Les photos d’allaitement ne sont pas les bienvenues et vos opinions peu orthodoxes ou radicales risquent surtout de vous placer sur une liste de surveillance.
“De combien de liberté d'expression une société vraiment libre a-t-elle besoin ? A combien de souveraineté une Nation doit-elle renoncer pour permettre à un véritable réseau mondial de prospérer ?”
Nous avons le choix entre la balkanisation du réseau et une course vers le bas qui le fera bientôt ressembler à la télévision. Qu’allons-nous choisir ? Pour l’avocate des droits de l’homme, un autre avenir est possible. Il passe par le chiffrement des communications pour rectifier le déséquilibre entre la technologie et le droit à la confidentialité. Il passe aussi par la construction d’un nouvel internet pour mettre à bas celui qui existe. Radical ?
L'éducation, l'éducation !!! Y a que ça de vrai...
En même temps, s'il confond facebook et internet...
J'aurais plutôt dit qu'il continue de l'être à l'instar de ces confrères...
Et il nous reste quoi comme alternative fiable ???
Via SebSauvage.
Des conférences sur (et sur) les internets. ^-^
Ceci est vrai si on est autohébergé. Mais concrètement, dans les faits, qui peut dire qu'il l'est vraiment ?
La majorité de la populace (moi y compris) n'héberge VRAIMENT ses données, même si on dispose d'un espace sur un mutualisé ou sur un serveur en infogérance.
On fait donc appel à des hébergeurs (Google, Yahoo, Facebook...) ou des FAI qui centralisent tout, ce qui est le contraire d'internet.
Donc, oui il n'y a personne à la tête d'internet (que quasiment personne n'utilise vraiment) mais il y a bel et bien des dirigeants du minitel 2.0.
Regardez la vidéo de Benjamin Bayart. Ça m'a ouvert les yeux et m'a décidé à faire chauffer un peu plus mon Raspberry...
La seule faute que je vois dans les titres " le Gouvernement mobilise les dirigeants d'internet" et "le Gouvernement mobilise les dirigeants des grands opérateurs de l'internet" n'est pas le principe de dirigeants mais plus celui d'internet.
Le communiqué aurait dû s'intituler : "le Gouvernement mobilise les dirigeants des grands opérateurs du minitel 2.0" (cf la conférence de Benjamin Bayart http://www.fdn.fr/media/video/Minitel2/RMLL2007-Minitel_2.avi).
C'était en 2007. On comprend mieux ce qui se passe actuellement...
Perso, j'ai toujours cru que c'était Seb.
Quoi, on me dit dans l'oreillette que l'internet, ce n'est pas que shaarli ou zerobin !!! Quoi, il y aurait donc autre chose ailleurs ?!? On m'aurait menti ???