J'ai besoin d'intimité. Non pas parce que mes actions sont douteuses, mais parce que votre jugement et vos intentions le sont.
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Comment on appelle ça ? L'arroseur arrosé, non ?
Ça ne serait pas étonnant.
Et comme le dirait Timo, si c'est techniquement possible, c'est que ça a déjà été fait ou que ça le sera.
Quand on y pense, on ne peut que se réjouir d'une telle avancée étant donné les vastes possibilités d'utilisation qu'elle offre. D'ailleurs, UnifyID et un constructeur automobile non identifié développent même un système permettant de déverrouiller les portières d'un véhicule une fois que la démarche du conducteur, telle que mesurée par son téléphone, est reconnue. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue le fait que certains pourraient se servir de la biométrie comportementale à des fins moins nobles telles que l'espionnage. On se retrouverait donc avec des appareils dans nos poches qui permettraient à des individus malveillants de surveiller nos actions à longueur de journée.
Quelle conclusion de merde. Ce sera trop cool d'être espionné sans arrêt ! Les assurances et les gouvernements vont s'en donner à cœur joie.
Je crois bien que lorsque mon téléphone tombera en rade, eh bé, je n'aurai plus de téléphone...
Oui, tout pareil.
Free peut se la carrer dans le cul sa nouvelle freebox-espion.
Je pense que je vais aller faire un tour du côté de FFDN...
Les Dangers des objets connectés. Dommage que ce ne soit pas traduit.
Rien d'étonnant. De toute façon, là ce sont les chinois, mais les américains font pareil. Il n'y a qu'à voir les GAFAM. Ils ne se privent pas d'espionner la planète entière. La seule chose qui est différente c'est qu'ils ne s'en cachent quasiment plus.
Si l'on veut éviter ce genre de déconvenues, il faut fabriquer sur place, par des équipes triées sur le volet. Et utiliser des systèmes d'exploitation libres et auditables.
C'est Stallman qui doit bien se marrer.
Ces dernières années, plusieurs évolutions importantes ont donné de nouvelles capacités sans précédent à la surveillance omniprésente par les entreprises. Cela comprend l’augmentation des médias sociaux et des appareils en réseau, le pistage et la mise en relation en temps réel de flux de données comportementales, le rapprochement des données en ligne et hors ligne, et la consolidation des données commerciales et de gestion des risques. L’envahissant pistage et profilage numériques, mélangé à la personnalisation et aux tests, ne sont pas seulement utilisés pour surveiller, mais aussi pour influencer systématiquement le comportement des gens. Quand les entreprises utilisent les données sur les situations du quotidien pour prendre des décisions parfois triviales, parfois conséquente sur les gens, cela peut conduire à des discriminations, et renforcer voire aggraver des inégalités existantes.
Malgré leur omniprésence, seul le haut de l’iceberg des données et des activités de profilage est visible pour les particuliers. La plupart d’entre elles restent opaques et à peine compréhensible par la majorité des gens. Dans le même temps, les gens ont de moins en moins de solutions pour résister au pouvoir de cet ecosystème de données ; quitter le pistage et le profilage envahissant, est devenu synonyme de quitter la vie moderne. Bien que les responsables des entreprises affirment que la vie privée est morte (tout en prenant soin de préserver leur propre vie privée), Mark Andrejevic suggère que les gens perçoivent en fait l’asymétrie du pouvoir dans le monde numérique actuel, mais se sentent « frustrés par un sentiment d’impuissance face à une collecte et à une exploitation de données de plus en plus sophistiquées et exhaustives. »
Au regard de cela, ce rapport se concentre sur le fonctionnement interne et les pratiques en vigueur dans l’actuelle industrie des données personnelles. Bien que l’image soit devenue plus nette, de larges portions du système restent encore dans le noir. Renforcer la transparence sur le traitement des données par les entreprises reste un prérequis indispensable pour résoudre le problème de l’asymétrie entre les entreprises de données et les individus. Avec un peu de chance, les résultats de ce rapport encourageront des travaux ultérieurs de la part de journalistes, d’universitaires, et d’autres personnes concernés par les libertés civiles, la protection des données et celle des consommateurs ; et dans l’idéal des travaux des législateurs et des entreprises elles-mêmes.
En 1999, Lawrence Lessig, avait bien prédit que, laissé à lui-même, le cyberespace, deviendrait un parfait outil de contrôle façonné principalement par la « main invisible » du marché. Il avait dit qu’il était possible de « construire, concevoir, ou programmer le cyberespace pour protéger les valeurs que nous croyons fondamentales, ou alors de construire, concevoir, ou programmer le cyberespace pour permettre à toutes ces valeurs de disparaître. » De nos jours, la deuxième option est presque devenue réalité au vu des milliards de dollars investis dans le capital-risque pour financer des modèles économiques s’appuyant sur une exploitation massive et sans scrupule des données. L’insuffisance de régulation sur la vie privée aux USA et l’absence de son application en Europe ont réellement gêné l’émergence d’autres modèles d’innovation numérique, qui seraient fait de pratiques, de technologies, de modèles économiques qui protègent la liberté, la démocratie, la justice sociale et la dignité humaine.
À un niveau plus global, la législation sur la protection des données ne pourra pas, à elle seule, atténuer les conséquences qu’un monde « conduit par les données » a sur les individus et la société que ce soit aux USA ou en Europe. Bien que le consentement et le choix soient des principes cruciaux pour résoudre les problèmes les plus urgents liés à la collecte massive de données, ils peuvent également mener à une illusion de volontarisme. En plus d’instruments de régulation supplémentaires sur la non-discrimination, la protection du consommateur, les règles de concurrence, il faudra en général un effort collectif important pour donner une vision positive d’une future société de l’information. Sans quoi, on pourrait se retrouver bientôt dans une société avec un envahissant contrôle social numérique, dans la laquelle la vie privée deviendrait, si elle existe encore, un luxe pour les riches. Tous les éléments en sont déjà en place.
Faut vraiment être con pour acheter ça...