J'ai besoin d'intimité. Non pas parce que mes actions sont douteuses, mais parce que votre jugement et vos intentions le sont.
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Selon le cabinet de conseil McKinsey, les voitures collectent jusqu’à 25 gigaoctets par heure sur les performances et l’entretien du véhicule. Et bien plus encore.
Les fabricants automobiles savent à quelle vitesse nous roulons, où nous vivons, où nous travaillons, à qui nous avons téléphoné et combien d’enfants nous avons. GM a même mené une expérience sur les goûts musicaux de 90’000 conducteurs à des fins publicitaires. Les données recueillies à partir de la commande vocale pourraient également en dire long sur nous et intéresser les annonceurs.
Et pour le journaliste spécialiste des nouvelles technologies et de l’automobile Alexandre Lenoir dans Libération, «Les données produites par les voitures vaudront bientôt plus cher que les voitures elles-mêmes».
Nous proposons simplement qu’en cas de crise on puisse partager nos données », défend René-Paul Savary. « Sur un portable, les applications comme Tous Anti Covid, Ouisncf, Waze ou l’application de vaccin ont des données. Il n’y a pas d’interopérabilité entre ces différentes applications. Nous proposons simplement qu’en cas de crise il y ait cette interopérabilité qui permette de cibler les personnes vulnérables, prendre des mesures qui les concernent (...) Les rapporteurs imaginent ainsi plusieurs scénarii selon l’ampleur de l’épidémie : des outils d’information et de coordination face à une crise « modérée », des outils de rappel à l’ordre (type envoi d’un SMS) en cas de situation plus grave, et des mesures plus fortes pour les cas extrêmes, avec par exemple la désactivation du titre de transport ou des comptes bancaires d’une personne qui violerait la quarantaine.
« Nous ne proposons pas de limiter les libertés, nous cherchons un moyen de les retrouver »
La bonne blague !
Je pense que mon portable va tomber au fond des chiottes rapidement si c'est ça.
Le totalitarisme numérique est installé en Chine, et cela nous concerne tous. Pas seulement parce que l’essentiel de nos objets matériels, ne serait-ce que par leurs matières premières ou leurs composants, sont issus d’une gigantesque prison à ciel ouvert où l’on n’a pas le droit d’écrire l’expression « pas d’accord ». Mais aussi parce que les élites économiques n’ont de cesse de vouloir « rattraper la Chine » en matière d’intelligence artificielle et de big data, et que l’on imagine difficilement à quoi pourrait ressembler, même sans le décorum autoritariste post-maoïste, une déclinaison démocratique de cette infrastructure de contrôle social.
Et encore une fois, sans débat. Elle est belle la démocratie.
Ce texte a été publié au sein de l’œuvre collective "Résistons ensemble, pour que renaissent des jours heureux", (Télécharger au format epub et PDF) qui vise à faire le point sur la situation politique actuelle et à mettre en avant des propositions pour une société plus juste. Benoît Piédallu, membrt
Vu les lois scélérates passées sous Valls, tout peut être considéré comme nécessité absolue.
Loi n°2015-912 du 24 juillet 2015 relative au renseignement; article L.801-1. — Le respect de la vie privée, dans toutes ses composantes, notamment le secret des correspondances, la protection des données personnelles et l'inviolabilité du domicile, est garanti par la loi. L'autorité publique ne peut y porter atteinte que dans les seuls cas de nécessité d'intérêt public prévus par la loi, dans les limites fixées par celle-ci et dans le respect du principe de proportionnalité."
What we learned from the spy in your pocket.
Se protéger de ça est une blague pour qui continue d'utiliser un téléphone portable, une voiture ou internet. La seule façon véritablement efficace est d'y renoncer ou de n'utiliser qu'un seul poste fixe qui nous expose uniquement le temps de son utilisation.
Car même si la géolocalisation, plus précise est désactivée, il suffit de 3 antennes relais pour identifier précisément un portable et donc son propriétaire, le téléphone émettant en permanence pour pouvoir recevoir ou envoyer un appel.
Pour résumer, les téléphones sont les bracelets électroniques des pédophiles. Sauf qu'un téléphone, on l'achete parfois très cher, volontairement.
Où il est question de donner accès aux ayants droit de la liste "anonymisée" des personnes qui regardent un média et où les plateforme de VOD devront vérifier que des mineurs ne regardent pas des vidéos qui ne leur sont pas destinées...
Déjà que je n'étais pas très chaud à utiliser ce genre de service, autant là, je suis vacciné.
"Sittin' on the dock of the bay..."
Cette technologie est de plus en plus présente dans le débat public aux niveaux national, européen et mondial. La reconnaissance faciale soulève en effet des questions inédites touchant à des choix de société. C’est pourquoi la CNIL avait appelé, en 2018, à un débat démocratique sur ce sujet, ainsi que plus largement sur les nouveaux usages de la vidéo. Elle souhaite aujourd’hui contribuer à ce débat, en présentant les éléments techniques, juridiques et éthiques qui doivent selon elle être pris en compte dans l’approche de cette question complexe.
Un bon résumé.
Nous refuserions certainement une loi qui oblige notre boulanger à nous demander notre carte d’identité et à noter qui achète quoi sur un carnet à destination des autorités.
Et pourtant aujourd’hui nous payons tout par carte bancaire. L’État diminue peu à peu les plafonds qui nous autorisent à payer en monnaie et supprime en même temps tous les moyens de paiement un minimum anonymes. Les paiements en ligne sont eux tous explicitement nominatif sous prétexte d’établir des factures systématiques.
Nous refuserions un fonctionnaire qui nous connait dans notre rue, qui note systématiquement qui entre ou sort de chez nous et à quelle heure, au cas où un jour il y a un vol ou une agression.
Et pourtant nous acceptons les caméras de surveillance et la majorité voit d’un bon œil l’arrivée de la reconnaissance faciale sur ces caméras.
Il y a encore quelques années nous aurions été horrifiés de devoir donner notre identité pour voyager autrement qu’à pieds.
Et pourtant aujourd’hui nous avons un contrôle d’identité fort pour prendre l’avion. Il est prévu que les billets de TGV ne soient plus anonymes. Même l’autostop est devenu nominatif via son remplacement par le covoiturage sur des plateformes en ligne.
Désormais l’espace public est devenu une terre de surveillance. La vie privée se réduit au domicile, et à condition de ne pas interagir par téléphone ou par internet.
On en est au point où nos élus trouvent dangereux qu’on puisse communiquer entre nous de façon sécurisée sans qu’ils ne puissent intercepter nos messages en clair.
On en est au point où on nous a fait acter que montrer son visage dans l’espace public était une mesure de vivre ensemble et pas de surveillance.
Tout ce que nous lisons, tous les gens que nous rencontrons, tout ce que nous achetons ou échangeons, toutes les conversations que nous avons en dehors de chez nous, tous les trajets que nous faisons, … tout ça est enregistré, nominativement, et peut être accessible à un État.
De l’autre côté du globe, on voit des piles de vêtements à différents endroits de la ville et des photos de manifestations bardées de lasers verts comme un spectacle de discothèque. Les lasers mettent en défaite la reconnaissance faciale. Les piles de vêtements permettent de se changer pour mettre en défaite le suivi et l’identification par vidéosurveillance après les manifestations.
De quoi donner à réfléchir.
Alors quand je vois San Francisco — ville probablement la plus à la pointe et composée des gens les plus au fait de ces technologies — s’interdire d’utiliser la reconnaissance faciale, ça fait peut-être sourire certains mais pour moi ça veut encore dire quelque chose.
Il serait peut-être temps de se rappeler pourquoi donner trop de pouvoir à l’État est dangereux, pourquoi c’est au citoyen de contrôler son État et pas l’opposé, pourquoi la vie privée et le secret des correspondances sont essentiels à la vie démocratique.
Comme avec tous les objets connectés (ordiphones, voitures...)
Selon les services allemands de cybersécurité, Windows 10 vous surveille de 534 façons
Étonnant, non ?!
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« Chaque abonné à internet doit faire attention à ce que son accès ne soit pas utilisé pour de l’illégal. Il est responsable de ce que font ses enfants ou sa femme », avait alors argué à l’époque Pascal Rogard, le directeur général de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD). Cela au risque de remettre au goût du jour des attitudes d’un autre âge, en poussant à la surveillance de tout le foyer.
Donc les femmes ne peuvent pas prendre d'abonnement en leur nom et elles doivent être mariées. J'ai bon ?
Et c'est tout ce que je retiendrai de l'article qui incite à se surveiller les uns les autres, ce que je ne ferai pas...
En introduction à l'apéro/discussion au Centre Social des Abeilles à Quimper, le 28 septembre 2018, un court exposé de Stéphane Bortzmeyer sur les problèmes spécifiques au numérique et les pratiques des GAFA.