J'ai besoin d'intimité. Non pas parce que mes actions sont douteuses, mais parce que votre jugement et vos intentions le sont.
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BYOD. On ne pouvait pas dire AVT : Apportez Votre Tablette ?
Et 25 millions, ce n'est pas un pognon de dingue ça ?
De plus en plus d'hôpitaux suppriment leur accueil téléphonique pour les rendez-vous au profit de Doctolib. Non seulement c'est discriminatoire (si tu n'as pas internet ou si tu ne veux pas utiliser Doctolib, tu ne peux pas prendre rdv. En écrivant cela, je pense que niveau RGPD ça peut se défendre : c'est une obligation déguisée et donc le consentement peut être caduque. À approfondir...) mais en plus, tu donnes en pâture tes données personnelles qui seront exploitées sans vergogne. Tout ça, en ayant supprimé des emplois et le contact humain qui devrait caractériser les hôpitaux.
En plus de ça, je ne sais pas comment se fera le filtre pour les spécialistes : leurs carnets de rdv risquent d'être embolisés par des consultations non pertinentes.
Le 12 mars 2019, notamment le défenseur des Droits, qui a rendu un rapport d'activité 2018, met en exergue l’émergence d'un nouvel ordre basé sur la suspicion, mais aussi la continuité entre l'état d'urgence, les interpellations préventives. Il s'interroge sur le point de savoir si les Droits de la défense ne sont pas devenus une entrave à l'efficacité de la Justice. (...) un accroissement progressif des prérogatives de l'administration, un sacrifice des Libertés au profit de l'affichage du maintien de l'ordre.
Sans commentaire...
Excellent résumé. La fin est prémonitoire ?
Le message envoyé par le gouvernement est clair : toute manifestation des Gilets jaunes sera considérée comme une émeute, et face à l’émeute, tous les moyens sont permis : la mutilation, voire la mort, comme l’a évoqué le Premier ministre devant l’Assemblée nationale.
(...)
Mais quand on règne par la peur, on n’a plus d’autorité, on ne suscite plus aucune adhésion. Il ne reste que le pouvoir, dans la froide férocité du rapport de force. La bêtise criminelle des possédants dont la macronie est aujourd’hui l’expression ne doit cependant pas générer la peur par laquelle ils veulent nous paralyser, mais le simple et âpre sentiment qu’aujourd’hui, il n’est d’autre attitude digne que la résistance.
J'aime bien ce genre de pensées. Ça remet direct les idées en place.
Oui, c'est pour nous préparer à l'ouverture au privé.
De plus, à compter d'aujourd'hui, et la SNCF n'a pas communiqué là-dessus de peur du tolet que cela pourrait engendrer, les tarifs à bord seront majorés et appliqués quelle que soit la raison.
Ainsi, pour les TER de la région nouvelle aquitaine, vous n'avez pas d'accès internet, et vous êtes dans une gare sans guichet avec un automate en panne (si, si ça peut arriver), vous montez dans le train, sans billet donc, voici ce que ça va vous coûter :
1) Vous vous présentez spontanément au contrôleur et vous faites un voyage de :
Tout ça soit disant pour "un système de transport équitable et vous assurer un voyage serein".
Cela n'enfoncera qu'un peu plus ceux qui ne peuvent pas payer le train, déjà financé par nos impôts via les régions.
La SNCF, à eux de nous faire aimer détester le train...
Korben trouve ça cool. Je trouve ça filppant.
Je n'ose même pas imaginer ça dans les journaux télévisés... :(
Un Polytechnicien (prestigieuse école d'ingénieurs française) poursuivi en justice par son école pour avoir porté l'uniforme à une manifestation de Gilets jaunes.
Je suis polytechnicien et je suis allé en grand uniforme à l’acte 3 des gilets jaunes.
Pour cette raison, l’école a porté plainte contre moi pour port illégal d’uniforme au cours d’une manifestation politique ou syndicale. La peine encourue est d’un an de prison et 15000 euros d’amende.
Il y a beaucoup à dire sur la probable nullité de la plainte : Pour commencer que le grand uniforme de polytechnique (GU) n’est pas un uniforme militaire. Il ne porte pas de galons. Il est donné aux élèves étrangers, et sa coiffe (le bicorne) est une coiffe civile, initialement attribuée à différents corps de l’état.
Et enfin sur le caractère politique ou syndical de la manifestation du premier décembre. Je n’y ai pas beaucoup vu de banderoles de partis, et encore moins de drapeaux syndicaux. Les seuls slogans étaient La Marseillaise, « Macron démission » et la « police avec nous ». Le seul drapeau était tricolore. J’y étais, et j’y ai vu le plus beau spectacle politique de ma vie: un peuple uni pour réclamer sa liberté, loin des intrigues politicardes.
Mon objectif était clair : montrer que parmi les "élites" de ce pays, dont les polytechniciens sont une figure visible et encore respectée, il y en a qui sont prêts à s'engager dans un tel mouvement populaire pour la justice sociale et fiscale, en bref pour la fraternité. A rendre un peu de tout ce qui leur a été donné.
Par ailleurs, mon acte me paraît être dans la continuité de l'histoire révolutionnaire de l'école qui lui a valu une certaine estime populaire. On peut citer les élèves qui sortent de l'école pour rejoindre les barricades en 1830 et aideront à faire tomber Charles X. Ou même ses fondateurs, Carnot, Prieur-Duvernois, Monge et Lamblardie, dont deux étaient membres du comité de salut public et un autre un ami de Robespierre. Je pensais donc que cette affaire, en arrivant aux oreilles de la direction, aurait plus fait sourire que grincer des dents.
Je faisais également faire un acte profondément républicain et social. Face à la fronde médiatique et politique contre les gilets jaunes, assimilés tantôt à des antisemites, tantôt à des homophobes, la moindre des choses était de manifester du soutien. Si possible un soutien engagé.
Par ailleurs, je n’ai jamais pensé que mon acte était illégal, et encore moins que l'école porterait plainte. Je l'ai toujours vue régler ses problèmes en interne (parfois trop), à la manière d'une institution militaire, et avec l'élégance d'une institution chargée d'histoire.
Il faut croire que les choses ont changées.
Je ne crois pas un seul instant que l'école ait agi de son propre chef. Le directeur dont le poste est récent, vient d'être nommé. Il est déjà contesté de l'intérieur et ce genre de polémique est la dernière chose dont il doit avoir envie. Je pense plutôt qu'on lui a demandé de le faire.
Nicole Belloubet n'a-t-elle pas demandé des réquisitions fermes ? Combien de gilets jaunes ont fait de la garde à vue pour rien ? Combien aux casiers judiciaires vierges sont allés en prison ? Combien de blessés ? Ce mouvement populaire a déstabilisé le pouvoir, qui a eu peur. Alors tous les moyens sont bons pour enrayer le mouvement. La violence, la diversion, l'amalgame et l'intimidation.
Mon cas rentre dans la dernière catégorie. De tous les militants poursuivis, je suis probablement celui qui en a fait le moins, et celui dont les actes ont été les moins visibles. Mais la poursuite en justice, même si elle n'aboutira certainement jamais, est une menace. Une menace qui pèse sur moi et ma famille et aussi sur ceux qui voudraient suivre mon exemple.
A mon appel de république : "engagez-vous pour la justice", le pouvoir répond : "voyez ce qu'il en coûte".
Je vous conjure ne pas avoir peur et renouvelle mon appel: vous qui, comme moi, avez bénéficié des largesses de la république, c’est à dire du peuple, engagez vous pour la justice!