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Sur Medium, l’avocate Jennifer Granick (@granick), directrice des libertés civiles au Centre pour l’internet et la société de Stanford, a retranscrit la présentation qu’elle a livrée à la dernière conférence Black Hat 2015 (video). Une réflexion (de plus) sur la fin de l’internet qui rappelle la désillusion du blogueur iranien Hossein Derakhshan qui a été beaucoup partagé au début de l’été (Six ans après, internet se recroqueville” - voir notamment le commentaire qu’en livraire Olivier Ertzscheid), en plus radical encore.
Pour Granick, l’internet des pionniers est en train de mourir.
“Pour le meilleur ou pour le pire, nous avons priorisé des choses comme la sécurité, la civilité en ligne, l'interface utilisateur, et les intérêts de la propriété intellectuelle plutôt que la liberté et l'ouverture. L'Internet est moins ouvert et plus centralisée. Il est plus réglementé. Et en plus il est moins global et plus divisée. Ces tendances : la centralisation, la réglementation et la mondialisation s’accélèrent. Et elles vont définir l'avenir de notre réseau de communication.
D’ici 20 ans :
• Vous ne saurez plus nécessairement grand chose sur les décisions qui affectent vos droits, comme d’obtenir un prêt, un emploi, ou une voiture qui roule. Tout cela va être décidé par des algorithmes informatiques et aucun humain ne sera vraiment en mesure de comprendre pourquoi.
• L'Internet va devenir beaucoup plus comme la télévision et beaucoup moins comme la conversation mondiale que nous avions envisagé il ya 20 ans.
• Plutôt que d'être renversées, les structures de pouvoir existantes seront renforcées et reproduites, et ce sera particulièrement vrai de la sécurité.
• La conception de la technologie de l'Internet facilite de plus en plus la censure et le contrôle plutôt que les défaire.”
Pour changer de cap, estime l’avocate, nous allons devoir nous confronter à des décisions difficiles. Après être revenu sur son parcours et les espoirs de liberté et d’autonomie que l’internet portait, elle explique que cet échec est lié au fait que notre capacité à connaître, modifier et faire confiance à la technologie que nous utilisons est limitée à la fois par la loi et notre capacité à comprendre les systèmes complexes. La loi empêche de plus en plus de bricoler, de détourner, de contourner, de regarder à l’intérieur des logiciels…
“Sans la liberté de bricoler (tinker), sans le droit de désosser ces produits, nous vivrons dans un monde de boîtes noires opaques. Nous ne saurons pas ce qu'elles font, et nous serons punis si nous regardons furtivement à l’intérieur.”
Or les logiciels seront de plus en plus prédominants dans nos vies. D’ici les 20 prochaines années, ils seront intégrés partout, des réfrigérateurs aux voitures comme aux appareils médicaux. Mais comment dans une Black Box Society (une société de la boîte noire, comme l’appelle le professeur de droit Frank Pasquale) savoir si le résultat produit par ces systèmes est conforme à l’intérêt public ?
Pour l’instant, il y a encore peu de réglementation sur la sécurité logicielle, estime la spécialiste. Mais cela va changer. Dans un monde où les logiciels sont de plus en plus opaques et fermés, omniprésents, la responsabilité logicielle est inévitable et nécessaire. Cela va rendre le code plus cher, plus conservateur, moins innovant.
Nous sommes passés d’un internet de bout en bout (un internet décentralisé, démocratique, neutre, où l’intelligence était à chaque bout pas dans les tuyaux), à un internet de tuyaux intelligents qui permet de nouveaux modèles d’affaires, une qualité et des prix différenciés et qui enferment les gens dans des réseaux propriétaires comme ceux de Facebook, d’Androïd, d’Apple ou de TenCent (la messagerie instantanée chinoise) . Comme le disait Tim Wu, dans ce nouveau cycle, l’internet va finir par devenir l’égal de la télévision. Voici venu le temps de la centralisation, de la réglementation et de la globalisation (”le prochain milliard d'utilisateurs d'internet risque de venir d’un pays sans premier amendement, d’un pays qui ne respecte pas les droits de l’homme, peut-être même d’un pays sans procédure régulière ou sans règle de droit”).
Mais si l’on blâme les entreprises et les gouvernements, il faut aussi faire le mea culpa des utilisateurs, nous, nous qui avons quitté les blogs pour Facebook, nos serveurs de messagerie pour Gmail, cédé aux bienfaits du nuage, cette informatique oligopolistique qui renforce le contrôle, la surveillance et la régulation. La première victime de cette centralisation est la confidentialité, rappelle Jennifer Granick. Et la loi n’a pas réussi à nous protéger de la prolifération de la capture de données.
“Pour avoir une chance de revenir au rêve de la liberté sur Internet, nous devons mettre en œuvre des réformes juridiques pour mettre fin à la suspicion que représente l'espionnage généralisé”. Nous devons protéger nos e-mails et nos données. “Nous devons rejeter totalement les lois secrètes de surveillance, parce que la loi secrète est une abomination dans une démocratie.” Mais allons-nous faire toutes ces choses ?
“La sécurité n’est pas le contraire de la vie privée, rappelle encore l’avocate. Vous pouvez améliorer la sécurité sans porter atteinte à la vie privée - par exemple par le verrouillage des portes d’un poste de pilotage. En fait, la vie privée protège la sécurité. Un militant des droits de l'homme en Syrie ou un homosexuel en Inde ont besoin du respect de leur vie privée pour ne pas être tués. Nous devrions penser la sécurité avec plus de nuances”, que de penser seulement la sécurité au détriment de celle des autres.. Car penser ainsi ne construit pas la sécurité d’un réseau mondial.
Le développement de grands réseaux propriétaires a développé le contrôle et la censure. Le droit d’auteur a toujours été la première cause de censure, mais le développement de la propriété l’étend toujours plus loin. Le problème est que les gens applaudissent quand Google retire des contenus de revenge porn, quand Youtube supprime les vidéos de propagande de Daech, quand Twitter adopte des politiques plus sévères sur les tweets racistes. La censure ne cesse de se renforcer : “en faisant pression sur les plates-formes et les intermédiaires, les gouvernements peuvent contrôler indirectement ce que nous disons ce que nous vivons”. Les photos d’allaitement ne sont pas les bienvenues et vos opinions peu orthodoxes ou radicales risquent surtout de vous placer sur une liste de surveillance.
“De combien de liberté d'expression une société vraiment libre a-t-elle besoin ? A combien de souveraineté une Nation doit-elle renoncer pour permettre à un véritable réseau mondial de prospérer ?”
Nous avons le choix entre la balkanisation du réseau et une course vers le bas qui le fera bientôt ressembler à la télévision. Qu’allons-nous choisir ? Pour l’avocate des droits de l’homme, un autre avenir est possible. Il passe par le chiffrement des communications pour rectifier le déséquilibre entre la technologie et le droit à la confidentialité. Il passe aussi par la construction d’un nouvel internet pour mettre à bas celui qui existe. Radical ?
Avant, on appelait ça des esclaves. Maintenant, on dit des travailleurs. À quand le retour du fouet ???
Tellement vrai malheureusement.
Et les geôliers sont également les prisonniers : "
Je propose d'ajouter un mot "interdit" en ponctuation de chacun de nos posts, mails, sms, articles...
Ça devrait les emmerder un moment.
Bronco, tu veux pas nous concocter un générateur pour pluxml et consort ???
Je commence avec un proverbe détourné :
Terreur qui roule amasse des bombes
Mouaif. Sauf que le racisme antiblanc et bien ça existe.
Je le sais car j'y suis confronté au quotidien avec ma belle-famille qui me rejette (et mes enfants également) car je suis blanc et que ma femme ne l'est pas.
Et quand je dis rejet, c'est plus aucun contact (ni avec leur fille du coup).
Si ce n'est pas du racisme, vous appelez ça comment ???
Oui malheureusement :(
Pour les PME, c'est juste impossible à tenir vu les sommes demandées pour les travaux à effectuer. Et contrairement à ce que dit l'article, cela ne concerne pas que les personnes à mobilité réduite : mais aussi, les sourds et les aveugles.
Pour cette loi, le choix pour les PME c'est : "tu fais les travaux et tu fermes boutique" ou "tu ne fais pas les travaux, et tu fermes boutique".
On ajoute à ça la nouvelle loi sur les panneaux publicitaires (ceux qui annoncent qu'il y a tel ou tel commerce ici ou là, interdits depuis le début de la semaine sous peine de 4500 € d'amende par panneaux) et on a le bon cocktail pour tuer l'emploi en France.
Idée brillante bien que contraignante.
Ça me fait penser à mission impossible (la série).
C'est quand même fou que l'on en soit arrivé là...
Oui, ça explique beaucoup de choses.
Je connaissais la gauche caviar, les socialo-facho mais je ne connaissais pas les monarcho-socialistes.
Sauf que l'union européenne, ce n'est pas une république. Et donc, l'avis du peuple, on s'en tamponne le coquillard (enfin pas moi mais ceux qui sont au conseil).
Et c'est ce qui me dérange profondément avec l’Europe qui peu à peu nous prive de notre pouvoir décisionnaire et dicte sa loi.
Putain, mais il faut les pendre ces enflures de merde !!!
Je ne crois pas que les algorithmes du gouvernement sont faits contre le terrorisme mais plutôt dans le but de surveiller les populations et essayer de museler tout le monde : je me sais observé donc je modère mon propos.
Et si possible étouffer dans l'oeuf toute tentative de rebellion en identifiant un début de révolte. Le gouvernement se fout de savoir si c'est un string ou un léopard. Son but est de savoir si ce string ou ce léopard peut mettre à mal le pouvoir existant.
Si l'algorithme dit qu'il y a un risque, une enquête plus approfondie sera alors ouverte pour voir si le léopard porte un string...
"alcool interdit aux nouveaux conducteurs à partir du 1er juillet 2015."
Par contre, les anciens vous pouvez y aller puisque vous avez de la bouteille :D
Le problème est que l'on a sorti l'outil médical des mains des médecins (fin des années 70) au profil d'administratifs qui ne jurent que par chiffre d'affaire et profit, ce qui est incompatible avec une mission de service public comme celle de l'hôpital public.
Le but sous jacent est de tout faire pour mettre le système en "faillite" afin que les groupes privées (assurances, mutuelles) prennent le relai façon USA. Vous pouvez payer : on vous soigne. Vous pouvez pas, vous crevez..
Et au passage, phagocyter le marché soit disant déficitaire.
{i"comportements d’achat auprès du marché de la formation"i} : c'est moi ou il y a un truc qui cloche dans cette phrase ?
Ce que l'article ne dit pas, c'est que c'est déjà actif chez nos constructeurs (option obligatoire) et que, comble de l'ironie, le service est payant après une année après l'achat (et non désactivable).
Et ce n'est pas donné.
C'est ce qui a été imposé à une amie lors de l'achat d'une DS5.